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J’adore sa simplicité. En plus d’être un acteur génial, il a été écrivain et philosophe.
Lorsque nous abordons les transformations des organisations, nous gardons en tête une citation de Bruce Lee :
« La simplicité est le principe de l’art. »
Etre simple, c’est accepter la réalité telle qu’elle est et non pas comme nous souhaiterions qu’elle soit.
Cette recherche de simplicité m’a permis de découvrir, il y a quelques années, « La 5ème discipline » de Peter Senge.
C’est un ouvrage « puissantissime » sur l’apprentissage, la pensée systémique et la transformation des organisations pour plus de performance et de progrès.
Peter Senge nous présente les bases des organisations intelligentes. J’ai lu et relis ce livre avec joie.
Tout en simplicité, il définit 11 lois qui nous permettent de lire une situation objectivement et de trouver des solutions efficientes.
La vie des dirigeants consiste souvent à trouver des solutions pour les problèmes inhérents à la création et au développement d’entreprise. Pourtant, ceux-ci ne pensent pas toujours aux conséquences attendues ou inattendues. Trop souvent les solutions identifiées génèrent de nouvelles problématiques qui seront, celles-ci, sans doute, gérées par un autre manager. Vous imaginez les effets ?
L’une des situations à laquelle nous sommes confrontés bien souvent est notre tendance à résoudre un problème en n’utilisant qu’une seule solution. Nous allons nous obstiner alors que nous faisons face à des résistances et à des blocages. Nous ne prenons pas le temps de chercher des alternatives plus efficaces.
Dans ce cas, plus nous dépenserons de l’énergie, plus le système nous demandera de l’énergie. Les effets annuleront les retombées positives. Il s’agit de rétroaction régulatrice ou compensatrice.
Les solutions à court terme donnent au mieux des améliorations temporaires. Elles n’éliminent jamais les problèmes fondamentaux et n’abordent pas les questions essentielles. Ces problèmes, sous-jacents, aggraveront la situation à long terme.
Pour certains dirigeants, il est plus confortable d’appliquer de « bonnes vieilles méthodes » (déjà bien connues et qui ont sûrement conduit à un succès rapide dans le passé) à des problèmes nouveaux. Appliquer toujours les mêmes remèdes « traditionnels » à des problèmes de fond qui persistent ou empirent est un exemple de pensée non systémique. Comme avec un boomerang, vous pouvez vous attendre à un retour.
Peter Senge appelle cela le syndrome « Ce qu’il nous faut est seulement un plus gros marteau ».
Il arrive que la solution la plus facile ou la plus familière ne soit pas seulement inefficace. Elle peut être « dangereuse » et entraîner une dépendance.
Cherchez et évaluez des solutions alternatives objectivées, même si un peu plus complexes en tenant compte des conséquences possibles à court, moyen et long terme.
Evitez s’il-vous-plaît les solutions qui font juste disparaître les symptômes sans traiter en profondeur.
Dès les premières effluves de succès, il est super tentant d’avancer à toute vitesse en se disant, « Wouah, c’est bon. Accélérons. ». On oublie de regarder autour de soi et de prendre quelques précautions. C’est à ce moment-là, qu’il y a un bug ou une rupture.
Et bien, apprenez à ralentir. Toutes les structures, des écosystèmes et communautés animales aux organisations humaines, ont des taux optimaux de croissance. Optimum ne signifie pas, et loin de là, maximum.
Nous sommes tous bons à trouver des causes et des raisons, même si elles ne sont que des symptômes sans rapport avec les causes profondes.
Gardez-vous d’attribuer des causes qui semblent évidentes à des symptômes visibles. L’origine des maux est souvent, au premier abord, hors de nos perceptions, du temps et de l’espace.
Les solutions les plus grandioses et les plus éclatantes, que l’on pense être à fort effet de levier – comme la modification de la politique de l’organisation, de la vision, de l’image de marque ou du slogan – contribuent rarement à transformer l’organisation.
Des changements petits, ordinaires mais cohérents et répétitifs peuvent faire une énorme différence et donner lieu à des améliorations réelles et durables. Adoptez une pensée dynamique et connectez-vous au présent.
Les dilemmes apparents, les choix binaires de type « c’est l’un ou l’autre » sont nombreux. Un exemple, pendant des années, les industriels américains ont cru qu’il fallait choisir entre coûts réduits et qualité élevée. Ils n’avaient pas identifié qu’à moyen et long terme, l’amélioration de la qualité et la baisse des coûts vont de pair. Cela a laissé la place à la concurrence notamment japonaise.
Il est peut-être temps pour vous de sortir des oppositions et d’adopter une approche intégrative.
Transformer ces dilemmes en un levier de croissance revient à se poser les questions :
« Comment concilier les deux options ? Qu’est-ce-que j’y gagne ? »
…mais un sacré désordre ! (Ma préférée).
Les organisations sont des ensembles vivants et complexes. Pour comprendre les défis qui se posent à elles, il faut les considérer dans leur globalité.
Les frontières artificielles (fonctions marketing, production, RH, commerciale, finance,. . .) empêchent l’examen précis d’un problème.
Entraînez-vous à voir les arbres et la forêt. En tant que leader, vous avez tout intérêt à apprécier votre organisation dans son ensemble en adoptant une vision systémique. Si tel n’est pas le cas, c’est à vos risques et périls. Vos décisions sont alors non objectivées, non inclusives, partielles donc inadaptées. Vous faîtes alors face à des tâches répétées, des pertes de temps, d’énergie, d’argent et d’alliés.
Les gens et les organisations aiment blâmer, pointer du doigt et éveiller des soupçons sur des événements, des situations, des problèmes, des erreurs. Très souvent, nous faisons porter la responsabilité de nos problèmes et manques à autrui : les concurrents, la presse, l’humeur changeante des consommateurs, les gouvernements.
Cette culture du coupable détruit les fondamentaux de toute organisation performante et durable.
L’extérieur est un mythe. En réalité, vous et la cause de vos problèmes faites partie d’un seul et même système.
Le remède vient dans les relations avec « votre ennemi » : VOUS-MÊME.
Ces 11 lois nous permettent de comprendre la pensée systémique et les principes des systèmes humains. Pour réussir leurs transformations, les organisations deviennent apprenantes et pour ce faire, leurs membres doivent apprendre. Miser sur cet apprentissage suppose une posture différente de leurs dirigeants.
Il est, en effet, nécessaire pour eux « d’abandonner les vieux dogmes de la planification et du contrôle », de penser Dynamique et de se poser régulièrement la question :
« Que voulons-nous créer ? »
Cette question vous ramène à votre mission et l’impact que vous souhaitez avoir.
Elle est essentielle pour performer, engager les équipes et transformer l’organisation et les processus qui sous-tendent son activité. Elle redonne le sens à la communauté et stimule l’énergie d’apprendre.
Juste pour le plaisir, trois citations de Bruce Lee et qui nous guident dans nos processus.
👉🏼 « Ce qui EST est plus important que ce qui DEVRAIT ETRE ».
👉🏼 « Soyez comme l’eau qui fait son chemin à travers les fissures. Ne pas être autoritaire. S’adapter à l’objet, et vous trouverez un moyen de le contourner ou de le traverser. Si rien en vous reste rigide, les choses extérieures vont se révéler.
👉🏼 « Ne pense pas. Ressens. C’est comme un doigt qui pointe la Lune. Ne te concentre pas sur le doigt ou tu manqueras cette beauté céleste. »
Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours.
Gandhi Tweet