Une minute sur Terre :
87 millions d’e-mails, 38 millions de messages WhatsApp et 18 millions de textos sont envoyés chaque minute. Cette minute permet à l’humanité de consommer 4,3 millions de vidéos YouTube, 266 mille heures de visionnage de Netflix (juste une augmentation de 400% par rapport à 2017) 1,1 million de tentatives d’affichage, 1 million de connexions Facebook, presque 0,5 millions de tweets, 3,7 millions de recherches sur Google et de 375 mille téléchargements d’applications mobiles. Pour en savoir plus, le site de Visual Capitalist.
Je n’ose même pas faire le compte sur un mois ou une année. Ce sont des chiffres complètement intimidants voire angoissants. D’une année sur l’autre, comme vous pouvez le voir, notre consommation mondiale ne cesse de croître.
Début juillet, je découvre l’excellent discours à Harvard d’un jeune entrepreneur brillant qui veut réformer le parti démocrate aux US. Il représente un très bel élan. Il s’agit de Pete Davis à Harvard. J’adore son propos et sa fougue. Comme je le fais habituellement lorsque quelque chose me passionne, je le partage sur les réseaux sociaux.
«Je suis sûr que beaucoup d’entre vous ont vécu cette expérience – il est tard dans la nuit et vous commencez à naviguer sur Netflix à la recherche de quelque chose à regarder pour vous détendre. Vous faites défiler différents titres – vous lisez même quelques critiques – mais vous ne pouvez tout simplement pas vous décider à regarder un film présenté. Cela fait juste 30 minutes et vous êtes toujours bloqué en mode de navigation. Il est tard et rien ne vous touche vraiment. Vous êtes trop fatigué pour regarder quoi que ce soit maintenant. Vous décidez d’en finir et enfin, vous vous endormez. J’en suis venu à croire que c’était la caractéristique déterminante de notre génération: garder nos options ouvertes. »
Son discours aborde 3 idées clefs :
1. La peur de décider et s’engager totalement dans quelque chose fait de nous un « nomade perpétuel », sans ancrage, à la recherche d’une forme de satisfaction insaisissable.
2. L’ennui et les distractions quotidiennes nous empêchent de nous concentrer sur des choses importantes.
3. Tout ce qui mérite d’être fait et a de la valeur ajoutée prend du temps voire n’est pas fait.
Son discours est frais, profondément inspirant et nous encourage à nous recentrer sur l’important, sortir d’une forme de cynisme ou scepticisme pour se reconnecter au monde et avoir de l’impact positif.
Vous connaissez peut-être la « règle des 10 000 heures » du psychologue suédois K. Anders Ericsson , selon laquelle pour devenir un expert « World class » dans une activité, il faut une pratique délibérée de 10 000 heures.
Ce qui équivaut, en y consacrant 1 heure par jour, à 27 ans.
Si nous décidions de consacrer ne serait-ce que 4h par jour à notre activité, il ne nous faudrait que 7 ans. ( Je me parle à moi-même vu le nombre d’heures que je perds en de nombreuses distractions).
Juste 7 ans.
Cela me semble tellement peu, tellement réaliste, atteignable, faisable et écologique pour juste apprendre ce qui nous permettra d’apprendre mieux et de passer au niveau supérieur. Je dois être honnête avec vous. J’ai d’abord trouvé cela difficile à appliquer. J’ai donc dû faire un choix : Le digital ou Ma performance.
Nous vivons dans une tempête d’informations et souvent nous ne trouvons pas le temps de les traiter. Nous commençons nos journées avec une rafale de courriels et de messages, et répondons, réagissons et gérons le chaos. Cela nous donne l’illusion d’être occupé ( Busyness Vs Effectiveness), mais sommes-nous vraiment productifs? Sommes-nous en train d’accomplir plus ou moins?
Le siècle précédent, nous obéissions à la règle du « Do More with Less ». Nous sommes passés au “Do More With Less and Faster”.
Suite à ce calcul, j’ai décidé de faire le point sur l’impact de cette digitalisation perpétuelle dans ma vie en juillet :
1. J’étais extrêmement fatiguée avec une incapacité à gérer le flot d’informations. J’étais de mauvaise humeur, moins productive, moins concentrée, mon mental me proposant de fuir régulièrement.
2. Frustrée, en colère et honteuse de mon manque de performance, productivité et efficience tout en ayant l’impression de travailler énormément.
3. Je me suis enfermée, limitant les contacts au strict minimum et ayant peu d’énergie pour véritablement écouter et aider ceux qui m’entourent.
4. Tellement plus lente et moins créative. Je ramais. Mon système saturait.
5. Déconnectée de ma vie de femme et de mère. Très souvent en train de penser à autre chose, au travail, à ce que je devais faire et sans aller au bout des chose…..
La liste est encore longue. Bref, j’étais fatiguée.
Ce qui est aussi à noter, c’est que, au quotidien, je fais de la relaxation, de la méditation et nous n’avons pas de télévision. Cela a compensé certains effets négatifs. Sur ce constat, J’ai décidé de faire une Detox Digitale en août.
Mon cher mari, Emmanuel, a presque dû me kidnapper pour partir en vacances en Bretagne. Cela nous a permis d’ailleurs de nous marier. Je lui suis tellement reconnaissante car grâce à lui, j’ai pu faire ma Digital Detox. Tout un mois durant lequel, je n’ai pas touché à mon smartphone, surfé sur le net, consulté et partagé des éléments supers intéressants (comme d’habitude) sur tous mes comptes Facebook, Instagram, Twitter, etc.
A la place, j’ai dormi, me suis reposée, ai repris le sport, ai joué avec les enfants, profiter de nos familles et de nos amis, les aimer, me laisser aimer, rire, penser, réfléchir, lire, changer de rythme, cuisiner, marcher au bord de la mer, nager dans une eau à 15°, et tellement de choses tellement simples et funs.
Je n’ai ressenti ni gêne ni honte ni culpabilité. Aucune idée liée au « Qu’est-ce que je loupe ? qui fait quoi ? Arrrgghh, nos clients vont nous oublier ! », etc.
Quel soulagement ! Juste accueillir le calme, la joie et être en conscience et présence pour tous ceux que j’aime. Pour récupérer et mieux repartir à la rentrée.
En tant que techno-optimiste, je pense que les nouvelles technologies sont des outils incroyables pour performer et progresser. Ma connexion internet me permet de faire tellement de choses et d’apprendre. Pourtant à un moment, j’ai glissé et me suis retrouvée piégée dans ma propre toile d’araignée par un usage non réfléchi et non canalisé.
Je dis « piégée dans ma propre toile » car la technologie n’est pas déterministe. Tout dépend de nous et de notre capacité à choisir ce qu’il nous faut, ce qui est utile. Ce que nous consommons virtuellement et numériquement est de notre ressort. Je pense qu’il est temps de s’engager envers nous-mêmes, nos communautés et de quitter le mode de navigation infini.
De cette detox, j’en retire quelques actions pour une vie de meilleure qualité et plus de performance sans être forcément obligé d’en arriver à une digital detox même si cela fait un bien fou.
Des moments pour vraiment se déconnecter :
1. Le dîner : C’est le moment de plaisir et partage par excellence. Il est temps que les familles, les amis et les communautés restent en contact, restent informés, rient, pleurent, apprennent et tout le reste.
2. En détente, avec un massage ou n’importe quelle activité qui nous fait du bien : le multitasking avec plusieurs médias est stressant. Cela nous empêche de nous concentrer pleinement sur ce que nous faisons et d’en tirer les avantages relaxants. Cela peut nous sembler être une pause, mais pour notre cerveau, c’est faux. Cela surcharge notre disque dur interne. Laissons nos loisirs redevenir loisirs et connectons-nous à une chose à la fois.
3. En formation et à l’école : les recherches sont accablantes : nous apprenons mieux et plus pour plus longtemps en restant concentré sur le moment. Nous nous souvenons de beaucoup plus lorsque nous sommes concentrés sur une tâche. Ce n’est pas possible lorsque nous sommes distraits par les notifications, les vibrations et autres signaux de nos smartphones. Des recherches montrent que l’utilisation d’un ordinateur portable dans une classe d’université – même un seul ordinateur portable – nuit aux performances scolaires de toute la classe . Même ceux qui n’utilisent pas d’ordinateurs portables sont distraits par ceux qui sont assis à côté d’eux. Par souci de nous-mêmes et de nos collègues, nous devrions laisser nos ordinateurs portables et nos téléphones portables à la porte.
4. La nuit : Si nous ne nous arrêtons pas à la fin de la journée – si nous nous endormons avec notre esprit rempli des derniers tweets, commentaires Facebook et emails – nous ne nous reposons jamais complètement. L’heure du coucher devrait être un moment de coupure et réflexion sur la journée, de relation avec ceux qui partagent notre vie. En aparté, saviez-vous qu’après 17 à 19 heures sans sommeil, nous commençons à ressentir des déficiences cognitives équivalant à un taux d’alcoolémie de 0.5 g/l ?
5. Le matin : Après son réveil, il est important d’attendre au moins 1 heure avant de se connecter. Nous devons tirer profit de cette heure pour se conditionner et préparer notre corps et notre esprit à la journée. . Il est important de nous centrer avant de commencer notre routine quotidienne. 20 min de sport + 10 min de méditation +10 min de VERA ( Visualiser / Ecrire / Ressentir / Affirmer ) boostent notre performance de façon exceptionnelle.
6. Pendant les réunions : Je le répète : le multitâche est un mythe. Lorsque nous pensons être multitâches, nous ne le sommes pas en réalité; nous passons en fait rapidement d’une tâche à l’autre. Ainsi, lorsque nous répondons à des courriels ou à des textes pendant une réunion, nous ne faisons que répondre à des courriels, puis nous participons à la réunion, puis nous répondons à des courriels, puis à la réunion. Cela crée, à un moment donné, un « bug » dans notre cerveau. Il éprouve des difficultés à sélectionner la réponse la plus adaptée. Il lutte pour décider. Ainsi, lorsque nous envoyons des messages à une réunion, nous accomplissons trois tâches de manière médiocre : envoyer des SMS, participer à la réunion et décider si nous devrions envoyer des SMS ou participer à la réunion. Tout cela est fatigant et improductif – et c’est une bonne raison de faire des espaces de réunions des zones sans smartphone.
7. Une fois par semaine . En plus des soirées et des matinées, il est important de disposer de périodes plus longues pour la déconnexion. C’est pourquoi de nombreuses personnes réservent un jour par semaine pour se débrancher. Pas de bips, de notifications, d’alarmes, d’écrans …une journée vous imaginez le bonheur ! Ne nous faisons pas d’illusions. Nous sommes comme des junkies donc au début c’est difficile. Il faut être modeste et y aller pas à pas. Commencer par des moments de promenades, siestes, lectures et les intégrer dans notre routine de performance et peu à peu passer à un après-midi. Et pourquoi pas la journée ?
8. Près des enfants (c’est mon axe majeur de progression) : Premièrement, nos enfants ont besoin de notre attention : les ignorer pour faire défiler un fil Instagram envoie un message dangereux sur nos priorités. Deuxièmement, nos enfants ont besoin que nous leur montrions l’exemple. Je vous assure que lorsque j’ai interdit l’usage du téléphone à mon fils de 11 ans avec un usage autorisé d’1 heure le WE. Je dois avouer que je n’y arrive pas encore mais je persévère. Celui-ci n’a pas manqué de me dire que je passais le plus claire de mon temps sur le mien et que ce n’étais pas juste.
Ce sont des astuces tellement simples à intégrer dans nos vies qui nous paraissent au début » Arrgghhh « . Ce n’est qu’une vision de l’esprit. Il suffit juste de le décider et de passer à l’action. je vous garantis un effet » Wouahh « . Elles boosteront votre performance, votre efficience et vous permettrons d’avoir plus de conscience, de présence et de joie.
Avec beaucoup de confiance et d’optimisme !
Soizic
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